La visite officielle de deux jours la semaine dernière de l’émir du Qatar à Paris offre aux Petites et Moyennes entreprises françaises des opportunités d’affaires avec le petit, mais richissime émirat, avec des projets d’investissements de 300 millions d’euros.
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani a profité de sa visite pour donner le coup d’envoi du fonds franco-qatari Future French Champions, une initiative destinée à ouvrir les portes de l’émirat du Qatar PME et aux ETI françaises au marché qatari, dominé pour le moment par les sociétés du CAC 40, les grands groupes, particulièrement dans le secteur des hydrocarbures.
LA CDC (Caisse des dépôts et consignations) et le QIA (Qatar investment authority), le troisième fonds souverain mondial, sont au cœur de ce nouveau dispositif avec des apports de 150 millions d’euros, marquant ainsi un tournant dans les stratégies d’investissement du Qatar à travers le monde.
Pour la première fois, le Qatar cible des entreprises non cotées ou de taille intermédiaire. Les opportunités pour les PME françaises au Qatar sont réelles, notamment dans les domaines de la recherche, de la santé ou encore de l’agroalimentaire. Une délégation du Medef composée d’une quarantaine d’entreprises devrait s’y rendre en inspection, d’ici la fin de l’année en cours.
A travers ce dispositif, l’Etat français poursuit sa politique d’attrait des capitaux des pays émergents. Future French Champions sera animé par une équipe française d’une vingtaine de gérants et prendra des participations minoritaires avec des tickets entre 20 et 60 millions d’euros, de quoi doter entre 10 et 15 entreprises dans un premier temps.
En plus du lancement de Future French Champions, la visite de l’émir a permis la signature de contrats avec Vinci, Alstom et Systra pour la réalisation de la ligne 1 du métro de Doha.