Avec une présence grandissante au sein du mouvement pro-démocratie Occupy Central, les banquiers de Hong Kong manifestent de plus en plus leur mécontentement contre l’influence dominante de Pékin sur le territoire et qui menace, selon eux, de ternir sa réputation comme centre financier de l’Asie.
Ils seraient environ 70 banquiers et financiers à militer au sein du mouvement. Leur principal combat consiste à lutter contre la corruption dans les affaires et la politique d’immigration. Forts de leur remarquable croissance, les banquiers de la Chine continentale aspirent à traiter leurs affaires à Hong Kong comme ils le font sur le continent, ce que les banquiers hongkongais voient d’un mauvais œil. Ils condamnent la prédilection des Chinois de nommer à des postes de haute responsabilité des membres de leurs familles ou des gens bien introduits au sein du Parti communiste et des entreprises étatiques ainsi que les levées très faciles d’importantes sommes d’argent. Le népotisme serait déjà en train de prendre de dangereuses proportions dans l’ancienne colonie britannique.De grandes banques d’investissements américaines telles que JPMorgan Chase sont soupçonnées d’avoir recruté les proches d’influents responsables chinois de manière à augmenter leurs chances de nouer des contrats dans le pays.
Occupy Central pose de plus en plus de problèmes au gouvernement de Hong Kong. Il réclame notamment que les habitants du territoire puissent pleinement choisir leurs dirigeants à partir de 2017. Cette mesure est déjà prévue et Pékin a donné son aval pour un suffrage universel mais à condition d’avoir une voix prédominante à faire valoir sur les candidats. Le mouvement pro-démocratie menace de bloquer le centre des affaires d’ici la fin de l’année si ses appels ne sont pas entendus.