Encore une fois, plusieurs centaines de migrants ont pris des risques à Melilla, enclave espagnole séparant le Maroc, à la quête de meilleures conditions de vie.
De sources concordantes, le nombre de migrants clandestins a explosé ces derniers mois. Les chiffres fournis par Frontex en disent long. Selon cette agence européenne pour la gestion des frontières, ce mouvement s’est accru de 500 % sur les sept premiers mois de l’année en cours comparativement à 2013, soit 78 300 migrants contre 12 915 en 2014.
Débordée par l’afflux massif de Maghrébins et Subsahariens, l’Espagne a lancé un appel pressant à l’UE pour « contenir les vagues de migrants venus d’Afrique subsaharienne et du Maghreb ».
En effet, les autorités espagnoles s’attendent à une plus grande ruée des clandestins dans la mesure où les conditions météo sont favorables. Outre ce facteur, elles avancent avoir expérimenté le même scénario l’an dernier après la célébration de la fête du ramadan. Le motif est que les organisations mafieuses qui organisent ce trafic, profitent de cette période pour évacuer un plus grand nombre possible de personnes en quête d’un eldorado.
Parmi les raisons, l’absence de contrôle sur la côte tant par la police marocaine que par la marine espagnole a été pointé du doigt par Helena Maleno, experte des flux migratoires de l’organisation non gouvernementale Caminando fronteras.
Les personnes qui ont réussi la traversée sont, pour l’heure, prises en charge par des membres de la garde civile, dont certains sont équipés de gants et de masques de protection en raison de l’épidémie de fièvre hémorragique Ebola qui sévit dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest.