Le grand pèlerinage(Hadj), qui constitue le cinquième pilier de l’islam, a commencé depuis jeudi à La Mecque. Cette année, la sécurité au cours de ce rituel a été renforcée suite aux menaces terroristes et sanitaires auxquelles l’Arabie Saoudite fait face.
Le moins que l’on puisse constater, c’est que le contexte dans lequel se déroule le grand pèlerinage 2014 est des plus particuliers. Du fait de son engagement dans la lutte contre l’Etat Islamique (EI), l’Arabie Saoudite a reçu des menaces terroristes. Comme si cela ne suffisait pas, le coronavirus MERS pose toujours un problème sanitaire. Dans le même registre, les autorités saoudiennes doivent veiller à ce que le virus Ebola, qui sévit actuellement en Afrique de l’Ouest, ne soit pas importé dans le pays à l’occasion de ce grand rassemblement. Du coup, Riyad n’a pas lésiné sur les moyens de vigilance : pour preuve, pas moins de 85 000 agents de sécurité sont déployés au niveau des lieux saints de La Mecque et Médine, soit le double de l’effectif en service lors des précédents pèlerinages. En outre, les entrées des villes saintes, à proximité desquelles des blindés ont pris place, sont désormais équipées de caméras de surveillance et survolées par des hélicoptères.
Pour ce qui est de la prévention contre le virus Ebola, une mobilisation tout aussi impressionnante a été initiée. Ainsi, 850 professionnels de la santé (médecins, infirmiers et paramédicaux) sont-)ls sur le coup, très reconnaissables de par leurs tenues (gants, masques et blouses de protection).
Dans ce contexte, l’Arabie Saoudite a rejeté toutes les demandes de visa des pèlerins en provenance de Guinée, du Libéria et de la Sierra Léone, qui sont les principaux foyers géographiques du terrible virus Ebola.