La justice égyptienne n’en finit pas de prononcer des peines à l’encontre des pro-Morsi. Mercredi, 68 partisans de l’ancien président égyptien ont été condamnés par un tribunal, à des peines de 10 à 15 ans de prison ferme.
Plus précisément, 63 de ces pro-Morsi ont écopé d’une peine de 15 ans de prison et les 5 derniers, 10 ans. Une preuve que la répression à l’endroit des partisans de Mohamed Morsi n’est pas près de s’arrêter. Pour ce qui est de ces 68 inculpés, il leur a été reproché d’avoir pris part à une manifestation violente qui s’est déroulée l’année dernière. Il s’agit d’un rassemblement organisé le 6 octobre 2013, jour de commémoration de la guerre israélo-arabe de 1973.A cette date, les partisans de Mohamed Morsi avaient protesté contre la destitution de leur leader. Cela a vite viré en affrontements avec la police au centre du Caire. Le même jour, plus de 50 morts ont été déplorés au cours d’heurts similaires sur le territoire égyptien. Comme si leurs peines ne suffisaient pas, la Cour a exigé que tous ces prévenus soient gardés sous surveillance policière durant cinq ans après avoir purgé leur peine.
Depuis juillet 2013 et la destitution de Mohamed Morsi, bon nombre de ses partisans ont été jugés et condamnés à mort ou à de lourdes peines d’emprisonnement par la justice égyptienne. Celle-ci les accuse généralement de violences à l’occasion de leurs manifestations. Le plus souvent, ces affaires sont bouclées au terme de procès de masse et expéditifs. Par ailleurs, des dizaines de militants laïcs sont actuellement détenus en Egypte pour avoir pris part à des manifestations illégales d’après une disposition prise en novembre dernier. Selon celle-ci, tout rassemblement organisé sans l’aval du préalable du ministère de l’Intérieur est interdit.