Deux positions du Hezbollah dans le sud du Liban ont été bombardées par l’artillerie israélienne en représailles à une attaque du groupe libanais mardi en début d’après-midi qui a légèrement blessé deux soldats israéliens.
Un engin a explosé contre une patrouille israélienne dans le secteur dit des Fermes de Chebaa, une région montagneuse de 25 kilomètres-carrés située à la jonction de la frontière entre le Liban et la Syrie, occupé par Israël en 1967 et dont le Liban revendique la souveraineté. L’attaque a été revendiquée par « la cellule du martyr Hassan Ali Haïdar de la Résistance islamique » du Hezbollah, du nom d’un de ses membres tué le 5 septembre alors qu’il démantelait un engin d’espionnage israélien dans le sud du Liban. L’armée israélienne a immédiatement tenu le Hezbollah, mais également le gouvernement libanais, directement responsable d’une violation de sa souveraineté.
Selon son porte-parole Peter Lerner, les opérations de l’armée israélienne se poursuivront pour garantir la sûreté de la frontière nord du pays. Cette zone de tension placée sous étroite surveillance avait déjà été le théâtre d’un incident dimanche dernier quand des tirs de l’armée israélienne, qui disait viser des « suspects » entrés sur son territoire, ont blessé un soldat libanais.
Cet épisode rappelle la tension latente dans la région frontalière entre le Liban et Israël. Et les craintes d’une escalade ne sont jamais à prendre à la légère. La guerre du Liban de 2006 entre le Hezbollah et Israël, qui avait fait 1 200 morts côté libanais et 160 côté israéliens, avait été provoquée par un raid transfrontalier au cours duquel le Hezbollah avait tué trois soldats israéliens et capturé deux autres.