Afin de renforcer la flotte de la coalition internationale contre l’Etat Islamique (EI), les avions de guerre canadiens se sont posés au Koweït qui fait tout son possible pour contrecarrer la montée de l’extrémisme sur son territoire.
Plus précisément, ce sont des avions de chasse CF-18 et des avions de surveillance CP-140 Aurora qui devraient prochainement réaliser des frappes contre les positions des rebelles sunnites. Bien que l’objectif de cet atterrissage semble noble, l’opinion publique koweitienne ne cache pas son mécontentement du fait que le pays est sur le point d’être impliqué dans une troisième guerre en l’espace d’une vingtaine d’années.
Certains Koweitiens ne voient pas pourquoi leur nation s’investirait dans ce conflit compte tenu de la distance entre Bagdad et les positions de l’EI au nord de l’Irak, soient 600 kilomètres. Le danger n’est pas si imminent pour certains autochtones. D’où, ils craignent que l’idéologie fanatique ne se mue en menace politique sur le long terme. Néanmoins, les forces de l’ordre locales ont mis la main, tout récemment, sur une présumée cellule de Daesh sur le territoire koweitien.De plus, la justice saoudienne a condamné la semaine dernière 14 personnes pour complot dans l’objectif de perpétrer des attentats-suicides contre des militaires au Koweït et au Qatar.
Peut-être que ce froid dans les rapports entre le Koweït et le Canada proviendrait de l’absence du dernier à une conférence abritée la semaine dernière par le premier ,concernant les menaces djihadistes sur internet. En guise d’explication, Ottawa a rappelé que son ministre des Affaires étrangères, John Baird, venait d’effectuer une visite dans la région. A ce propos, certains spécialistes koweitiens du djihadisme estiment que le problème de l’extrémisme au niveau local ne se situe pas nécessairement en ligne, comme c’est souvent le cas dans les pays occidentaux à l’instar du Canada, des USA et du Royaume Uni. De l’avis de ces experts, il faut plutôt combattre l’intolérance dans les mosquées et le système éducatif. D’où, la coalition internationale gagnerait à mettre en place une stratégie dans ce sens.