Le rapport de la commission d’éthique indépendante de la FIFA sur l’attribution de la Coupe du monde 2022 au Qatar publié jeudi ne fait mention d’aucune raison de remettre en cause l’organisation de ce grand évènement sportif par le petit émirat du Golfe.
Malgré des éléments douteux, « de portée très limitée, susceptibles de porter atteinte à l’intégrité du processus », aucune manœuvre de corruption ou de manipulation des votes n’a été mise à jour. Ces éléments sont la conduite douteuse de deux personnes agissant comme conseillers ou consultants auprès de l’équipe de candidature. Mais la chambre d’instruction de la Commission d’éthique de la FIFA n’a relevé aucune violation ni entrave aux règles et règlements applicables aux procédures de candidature relatives à l’attribution des compétitions finales des Coupes du monde de la FIFA.
La commission d’enquête a même repéré des pratiques contestables dans la quasi-totalité des candidatures examinées. Ce constat porte sur la prochaine Coupe du monde 2018 en Russie mais surtout celle de 2022 dont l’attribution au Qatar était entachée de nombreuses rumeurs de corruption.Cela faisait plusieurs mois que des médias, notamment anglo-saxons, remettaient en cause les conditions d’attribution de la Coupe du monde au Qatar, évoquant entre autres un achat de votes. Le président de la FIFA Sepp Blatter lui-même avait estimé en mai dernier que le choix du Qatar était une erreur.
Le rapport de la commission d’éthique indépendante de la FIFA clôt une enquête interne très médiatique. La FIFA n’a pas manqué de faire état de sa satisfaction, tout en rappelant les changements qu’elle a déjà apportés dans l’attribution des évènements sportifs. Dans le cadre de son processus de réformes de gouvernance mené entre 2011 et 2013, la décision d’attribution doit désormais être prise par le Congrès de la FIFA et non plus par le Comité exécutif.