La Chine a inauguré vendredi dernier une nouvelle ligne de chemin de fer à grande vitesse qui doit relier la région autonome ouïgoure du Xinjiang au reste du pays, jusque dans l’ouest.
Le réseau est long de 1 213 kilomètres et sera la deuxième ligne dans à relier les régions éloignées du Xinjiang aux autres parties du pays. Elle reliera Korla, dans la province du Xinjiang, à Golmud, dans la province du Qinghai, située l’ouest.
Les travaux pour la construction de la section du Qinghai ont commencé dimanche et devraient durer cinq ans avec coût estimé à 6.15 milliards de dollars. Cette ligne permettra de ramener la durée du trajet entre Golmud et Korla de 26 heures à 12 heures.
Selon l’agence Chine nouvelle, une autre ligne de chemin de fer à grande vitesse devrait relier en 2017 Pékin à Lanzhou, la capitale de la province du Gansu, voisine du Xinjiang, réduisant au passage de 41 heures à 16 heures le temps de parcours entre Pékin et Urumqi, la capitale du Xinjiang. Les travaux pour la construction du réseau de TGV chinois ont démarré en 1999 en permettant au pays de disposer en 2013 du plus long réseau au monde avec plus de 11 000 kilomètres de voies en service qui devraient s’élever à 16 000 km en 2020.
Les objectifs poursuivis par les autorités chinoises à terme visent l’intégration et le développement économiques du Xinjiang, une région de Chine en proie à une agitation récurrente. Celle-ci est due aux accrochages entre les membres de l’ethnie ultra-majoritaire de Chine des Hans, arrivés en masse ces dernières années, et les autochtones ouïgours turcophones, musulmans pour la plupart, dont une partie s’est radicalisée.