La direction de Petrobras a présenté mercredi sa démission. Ce groupe étatique est au cœur d’un énorme scandale de corruption dont la présidente de Petrobras, Graça Foster,et l’ensemble de son équipe ont démissionné.
D’après une annonce du groupe, un « conseil d’administration se réunira vendredi pour élire une nouvelle direction après la démission de la PDG et des cinq directeurs ».
Selon des estimations faites par la police, environ 4 milliards de dollars ont été détournés en l’espace d’une décennie par le réseau de corruption démantelé au sein de Petrobras. Cette somme a notamment profité aux élus et parlementaires membres de la coalition au pouvoir. Néanmoins, leurs identités n’ont pas encore été divulguées pour raison d’investigations.
De même, les principales entreprises de construction brésiliennes, également impliquées dans cette enquête, sont soupçonnées d’avoir versé des pots-de-vin à des cadres de Petrobras afin de décrocher des contrats. Pour l’heure, une enquête pour corruption est menée au sujet de 39 entrepreneurs et anciens directeurs de Petrobras. Néanmoins, il n’a pas encore été prononcé de mise en accusation.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette affaire met à mal le pouvoir en place. En effet, la coalition de la dirigeante brésilienne, Dilma Rousseff, a apporté, à plusieurs reprises, son soutien à Graça Foster. D’ailleurs, c’est cette coalition qui lui a confié les rênes de Petrobras. Mardi dernier à Brasilia, Mme Rousseff a accordé une audience à Mme Foster, dont les discussions n’ont pas filtré. Et, jusqu’à présent elle n’a pas encore évoqué la démission de l’ex-PDG de Petrobras.