Le président américain Barack Obama a demandé mercredi au Congrès d’avaliser la guerre contre le groupe de l’Etat islamique en Irak et en Syrie pour trois ans. Il a à cette occasion renouvelé sa promesse de ne pas envoyer de soldats combattre dans une opération terrestre d’envergure mais n’exclut pas d’engager les forces spéciales.
Peu avant sa demande, le président américain a transmis une requête au Congrès sous la forme d’une résolution pour autoriser l’usage limité des forces armées américaines contre Daech. Ce document doit, dans les prochains mois, être amendé par le Congrès et adopté à la plus grande majorité possible avant de pouvoir être appliqué.
Depuis le 8 août en Irak et le 23 septembre en Syrie, l’armée américaine procède à des raids aériens contre les positions de l’EI. Plus de 2 000 frappes aériennes ont été menées en six mois d’opérations et environ 1 830 militaires assistent déjà les forces irakiennes sur le terrain. Ces attaques ont été décidées par le président américain en vertu de ses pouvoirs de commandant en chef et fondées sur les autorisations votées par le Congrès contre l’Irak et Al-Qaïda, respectivement en 2002 et en 2001. Mais Barack Obama a besoin du soutien du Congrès pour des opérations de plus longue haleine. La requête transmise par la Maison-Blanche au Congrès doit donner une base juridique à la guerre contre Daech. La dernière déclaration de guerre formelle des Etats-Unis remonte à la Seconde Guerre mondiale.
Une fois de plus, Républicains et Démocrates s’opposent ; les premiers souhaitant un recours à la force sans retenue pour ne pas informer leurs adversaires de les intentions et les seconds souhaitant interdire strictement le déploiement de troupes de combats, après le traumatisme vécu par les Américains après la guerre d’Irak qui a coûté la vie à près de 4 500 soldats US entre 2003 et 2011.