Les négociations de paix entre le gouvernement malien et les rebelles Touaregs ont repris lundi à Bamako.Les Nations unies estiment que ces contacts sont entrés dans leur dernière ligne droite pour mettre fin au soulèvement des séparatistes qui souhaitent l’autonomie du nord du Mali.
Mongi Hamdi, émissaire des Nations unies à ces négociations, a déclaré lors de la reprise des pourparlers que les Nations unies gardaient l’espoir que leur projet de conserver l’unité et l’intégrité territoriale du Mali, tout en accordant davantage de droits et en développant davantage le nord du pays por devenir une réalité. Le chef des représentants des rebelles MAA (Mouvement Arabe de l’Azawad) Mohamed Ould Mauoloud Ramadan a de nouveau défendu l’aspiration de son camp à un système de fédéralisme. Selon le chef de la mission de l’ONU au Mali, il reste aux deux camps à discuter des questions d’identité et de gestion locale pour le nord du pays.
Les négociations qui ont débuté après l’accord l’année dernière entre Bamako et les groupes rebelles sur une feuille de route sont toujours à leur dernière étape. En attendant qu’un compromis soit trouvé, les accrochages s’intensifient dans le nord du Mali entre les milices pro-gouvernementales et les rebelles du MAA et du MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad) et durcissent les positions des camps rivaux.
Pas plus tard que dans la nuit de dimanche à lundi, dans la localité de Tabankort dans le nord du pays, sept membres des Casques bleus de l’ONU ont été blessés, dont quatre grièvement ont été évacués par les forces françaises de l’opération Barkhane vers la ville de Gao.Les circonstances de l’incident sont pour le moment inconnues mais la localité de Tabankort à 190 kilomètres au nord de Gao est au cœur des tensions entre différents groupes armés qui s’affrontent pour le contrôle de cette ville stratégique située sur un axe routier stratégique.