La justice égyptienne a acquitté jeudi en première instance un ex-ministre de l’Intérieur sous le régime d’Hosni Moubarak dans une affaire de corruption. Il s’agit du dernier procès d’une série de jugements au cours desquels plusieurs personnalités de l’ancien pouvoir égyptien ont été innocentées.
Il s’agit du général Habib al-Adly, qui était à la tête de la police nationale lorsque la révolte de 2011 a éclaté suite, entre autres, à ses abus répressifs. Selon l’accusation, cet ancien haut-responsable des forces de l’ordre avait accumulé, de manière illégale, une fortune d’environ 18 millions d’euros (20 millions de dollars) entre 1961 et 2011. Finalement, il a été acquitté jeudi, selon des informations diffusées par la presse officielle et son avocat, Mohamed el-Gendy.
Selon l’acte d’accusation, il a également été reproché au général Adly d’avoir profité de ses attributions en tant que responsable du département de la sécurité nationale et, par la suite, en tant que ministre en charge de l’Intérieur, pour s’enrichir, avec son épouse et ses quatre enfants. Pour preuve, ce général était propriétaire de terres agricoles alors que cela n’est pas autorisé à un fonctionnaire. En plus, il aurait acquis diverses résidences luxueuses pour sa famille.
Avant d’être acquitté dans cette dernière affaire, le général Adly l’ déjà été au terme de plusieurs autres procès liés à la corruption et au meurtre de manifestants en 2011. De même, depuis la destitution du président égyptien Mohamed Morsi en juillet 2013, la justice égyptienne a innocenté bon nombre de hauts responsables du régime d’Hosni Moubarak qui a lui-même bénéficié ,en novembre dernier, d’un abandon des accusations de meurtres de centaines de manifestants au cours de la révolte en 2011 alors qu’il avait été condamné, au préalable, à la prison à perpétuité en première instance.
Ses deux fils ont aussi été acquittés dans divers procès de corruption et détournements de fonds publics. Toutefois, ils devront à nouveau comparaître devant la justice égyptienne dans le cadre d’une autre affaire.