L’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economiques) vient de publier ce vendredi les résultats d’une enquête selon lesquels la Chine devrait connaître cette année une croissance de 7% et une de 6.9% en 2016. Ce rapport s’accompagne de recommandations de reformes pour maintenir ce niveau de croissance dans la durée.
Les estimations de l’OCDE sont du même ordre que celles du gouvernement chinois. Les causes en sont le marché du logement vacillant, la superproduction industrielle et la réduction des investissements publics qui ont déjà été à l’origine des 7.4% de croissance en 2014, soit la plus faible performance économique depuis 24 ans. Tous les indicateurs du pays, exportations, investissements, productions manufacturières, ventes au détail, sont en recul. Les mesures des autorités chinoises pour rectifier la situation, comme la réduction par deux fois depuis novembre par la PBoC (Banque populaire de Chine) de ses taux ou encore l’abaissement au début du mois de février de son coefficient des réserves obligatoires pour encourager les banques à prêter plus, tardent à porter des fruits.
Mais pour l’OCDE, la situation est loin d’être dramatique. Le secrétaire général de l’organisation Angel Gurria a estimé dans un communiqué que la croissance pourrait désormais être moins rapide pour la Chine mais qu’elle sera également plus durable. Il recommande à la Chine à court terme de préserver une dynamique suffisante dans les exportations pour réduire les déséquilibres économiques tout en évitant des ajustements excessivement du yuan par rapport au dollar qui pourraient déclencher une crise. Il plaide également pour une montée en puissance de l’activité d’innovation pour réduire l’écart entre la Chine et les économies qui sont plus axées sur le savoir et prédit des retombées positives de l’ouverture aux investissements privés et de la diminution de la part de marché des entreprises publiques dans les activités à vocation commerciale sur le secteur des services.