Le président sortant du Togo, Faure Gnassingbé du parti Union pour la République (UNIR-au pouvoir), serait en train de signer une victoire sans appel face à ses quatre adversaires aux présidentielles d’avril 2015.
Selon les premiers résultats partiels officiels publiés ce lundi 27 avril, par la Commission électorale nationale indépendante, Gnassingbé arrive en tête de liste avec 62 % des suffrages, contre 32 % pour son principal adversaire, Jean-Pierre Fabre qui conduit une coalition de cinq partis de l’opposition dénommée Combat pour l’alternance pacifique au Togo (CAP-2015).
Sur 214.876 bulletins comptabilisés sur les 3.509.258 électeurs inscrits, 48 heures après la fermeture des bureaux de vote, le président sortant compte 133.375 voix, contre 68.957 pour son rival, précise la Commission électorale.
Ces chiffres ne représentent que 12 % des votants à l’échelle nationale, mais elles annoncent déjà une victoire très attendue, du président Gnassingbé. Face aux quatre autres candidats qui était en lice et à leur tête Jean-Pierre Fabre, chef de file de l’opposition, c’est le président sortant qui avait le plus de chances de faire bonne prestation pour se maintenir à la tête de la magistrature suprême du Togo.
Pour rappel lors des présidentielles de 2010, même s’il y avait sept candidats en lice contre cinq lors de ce dernier scrutin, la vraie bataille électorale avait opposé les deux hommes politiques, Jean-Pierre Fabre et Faure Gnassingbé. Mais c’est ce dernier qui l’avait remporté haut la main, en s’adjugeant 60,88% des suffrages contre 33,93% pour son principal adversaire.
Pour les présidentielles de 2015, Gnassingbé présente l’avantage d’avoir stabilisé le pays durant son dernier mandat (2010-2015) et d’avoir permis à l’économie du pays non seulement de renouer avec la croissance mais de porter haut la barre à un taux annuel de 5 à 6 %, ce qui est presque un miracle pour le Togo, un petit pays enclavé d’Afrique de l’Ouest, dépourvu de la manne pétrolière et des autres minerais précieux.
Néanmoins, il faudra encore attendre la publication des résultats officiels complets pour que le président sortant puisse crier victoire.
Au vu des premiers résultats partiels, commentent les observateurs, on a toute l’impression que l’histoire se répète pour les deux frères ennemis.