Le groupe Xiaomi, jeune champion chinois de la téléphonie mobile, a ouvert hier mardi une page de vente en ligne proposant des livraisons aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Allemagne et en France. Agé d’à peine cinq ans, le groupe passe un cap en se lançant sur ces marchés plus mûrs.
L’ambition de Xiaomi n’est clairement pas de se lancer immédiatement à la conquête de ces nouveaux marchés, mais plutôt de prendre la température. C’est pour cette raison que sa page de vente en ligne ne propose que quatre produits à savoir, un casque audio, un bracelet électronique et deux types de recharges portables pour batteries de téléphone. Ni son produit phare, le smartphone Mi4, son téléphone d’entrée de gamme, le Mi Rouge, ou encore son téléviseur ne sont encore disponibles. Le groupe se dit conscient de la complexité de la conquête d’un nouveau marché et se prépare en conséquence. L’introduction d’un smartphone dans ces pays où le groupe ne dispose d’aucune expérience requiert un important processus d’adaptation, du contenu proposé aux normes des opérateurs locaux aux complexes étapes de certification.
Xiaomi est aujourd’hui le deuxième acteur du smartphone en Chine. Le groupe s’est rapidement tourné vers les marchés étrangers, notamment en Asie du Sud-Est et en Inde où il est aujourd’hui la première marque chinoise et se classe dans le top 5 général alors qu’il ne s’y est lancé qu’en juillet 2014. Le ralentissement de la demande chinoise encourage cette conquête des marchés étrangers malgré les difficultés inhérentes à une telle entreprise. Avec une croissance au ralenti dans le pays, le nombre de smartphones écoulés en Chine a baissé de 4.3% au premier trimestre de 2015 par rapport à l’année précédente selon les statistiques du cabinet IDC. Il s’agit de la première chute de ce marché en six ans.