La présidence de la République Irakienne a validé l’exécution de onze personnes, parmi lesquels un membre d’al-Quaida, pour leur participation dans le double attentat de 2009 contre les ministères des affaires étrangères et des finances, dont le bilan se chiffre à 100 morts. Cette validation s’est faite conformément à la constitution irakienne qui exige que les peines de mort soient confirmées par la présidence avant de pouvoir être appliquées.
Un responsable de la présidence de la République a révélé qu’il a particulièrement fallu beaucoup de temps avant l’obtention de cette validation en raison de plusieurs interjections d’appels en justice, survenue depuis le prononcé de la condamnation à la peine capitale de ces onze inculpés en date du 14 janvier 2010. Cette condamnation portait sur l’attentat du 19 aout 2009 à la suite duquel deux camions contenant des tonnes d’explosifs avaient explosé à l’entrée du ministère des affaires étrangères et celui des finances à Bagdad, causant la mort de 106 personnes et blessant près de 600.
Dans la liste de ces condamnés à mort figurent Salem Abed Jassemqui qui, dans ses aveux, avait déclaré avoir perçu le financement du général de brigade Nabil Abdel Rahmane, un ancien officier du régime Saddam Hussein, pour organiser l’attentat. On y trouve également deux membres de l’organisation terroriste Al-Quaida, Ishaq Mohammed et son frère Moustapha, autrefois détenu dans le camp de Bucca, au sud de Bagdad, sous contrôle de l’armée américaine.
En appliquant la peine de mort pour les terroristes, les autorités irakiennes veulent envoyer un signal fort à ceux qui doutent de leur capacité à repousser le terrorisme et à assurer la sécurité des irakiens.