L’armée israélienne a annoncé ce lundi dans un communiqué l’interception d’une flottille de cinq bateaux transportant des militants étrangers tentant d’atteindre la bande de Gaza. L’opération s’est déroulée sans violence.
L’interception a eu lieu dans la nuit de dimanche à lundi. Les militaires de la marine israélienne sont montés à bord du navire de tête, le Marianne, dans les eaux internationales, ont procédé à sa fouille avant de le contraindre à accoster au port israélien d’Ashdod. Le Marianne, un bateau de pêche transformé, avait quitté la Suède à la mi-mai et conduisait la « Flottille de la Liberté III » qui disait vouloir briser le blocus maritime imposé par Israël au territoire palestinien. L’issue de cette nouvelle tentative de militants pro-palestiniens d’atteindre Gaza n’est pas une surprise. Les militants, conscients dès le départ que l’Etat hébreu ne concèderait jamais une brèche de son dispositif autour de Gaza, n’envisageaient réellement que d’attirer l’attention internationale sur le blocus dont est victime le territoire palestinien.
L’ONG pro-palestinienne ISM (international Solidarity Movement) a révélé que les navires de la flottille avaient pris la mer samedi et transportaient des panneaux solaires dans le but d’aider à résoudre les problèmes d’électricité dans la bande de Gaza ainsi que du matériel médical. Ils avaient à leur bord, une cinquantaine de militants de 17 pays, parmi lesquels l’ancien président tunisien Moncef Marzouki et un élu arabe israélien.
Pour Israël, l’interception sans violence de cette flottille est un soulagement pour le pays qui a encore en mémoire le souvenir du Mavi-Marmara, un navire faisant partie d’une précédente expédition lancée en mai 2010 qui a entamé son image sur le plan international. L’interception de ce navire qui tentait également de forcer le blocus israélien sur Gaza avait mal tourné et s’était soldé par la mort de neuf militants turcs pro-palestiniens. Un dixième était décédé des suites de ses blessures.