Vendredi au Koweït, 25 personnes au minimum ont trouvé la mort dans un attentat contre une mosquée chiite, d’après des informations émanant des services de secours. Cette attaque, qui a également fait 202 blessés selon un récent bilan, a été revendiquée par un groupe affilié à l’organisation de l’Etat Islamique (EI).
La « province de Najd » est le groupe qui s’est déclaré responsable de cet attentat. Par voie de communiqué, ce mouvement a indiqué qu’un kamikaze, du nom d’Abou Souleiman al-Muwahhid, a mené cette attaque contre une mosquée qui « répandait l’enseignement chiite parmi la population sunnite ». De manière plus précise, il s’agit de la mosquée Al-Imam al-Sadeq à Koweït City. Et, l’attentat a eu lieu en pleine grande prière du vendredi. Suite à cela, des centaines de personnes ont dû être conduites d’urgence au centre hospitalier Al-Amiri. En parallèle, plusieurs appels à prier pour l’unité et les victimes de cet attentat ont été lancés sur les réseaux sociaux locaux. Réagissant à cette attaque, le Premier ministre koweitien a estimé qu’il s’agissait d’ « une attaque délibérée contre l’unité du Koweït ».
Il faut noter qu’à dater de 1985, c’est le premier attentat terroriste ayant lieu dans ce pays. Un tiers de la population koweitienne serait de confession chiite. A l’opposé, 70 % des Koweïtiens, sunnites. Pas plus tard que le mois dernier, la « province du Najd » avait revendiqué deux attentats sanglants perpétrés toujours contre les chiites sur le territoire saoudien. Il faut noter que ce mouvement djihadiste s’est récemment présenté comme la filiale saoudienne de l’organisation de l’EI.