Shell a décidé lundi d’arrêter ses explorations en Alaska après avoir estimé les premiers résultats insatisfaisants suite à la découverte de traces de pétrole et de gaz mais en quantité insuffisante.
C’est depuis mai dernier que cette multinationale pétrolière avait obtenu l’autorisation de forer sous la mer des Tchouktches dans l’Arctique, au grand dam des écologistes. L’aventure n’aura duré que deux mois, Shell ayant jugé que les premiers résultats étaient insatisfaisants et, de ce fait, ne permettaient pas de poursuivre les recherches.
Pour rappel, Shell avait entamé fin juillet dernier, ses explorations en creusant un puits baptisé « Burger J » jusqu’à une profondeur de 6 800 pieds (2 070 mètres) à 240 kilomètres à peu près au large de la localité de Barrow de l’Etat d’Alaska.
Le géant de l’or noir a expliqué dans un communiqué, avoir pris la décision de mettre un terme aux explorations en tenant compte non seulement des résultats du Burger J, mais également des coûts importants relatifs à ce projet et du contexte de régulation complexe et imprévisible au niveau fédéral en ce qui concerne le large de l’Alaska. Néanmoins, Shell reste convaincu du potentiel d’exploration important de ce bassin et que cette zone devrait, à l’avenir, avoir une importance stratégique pour l’Etat d’Alaska et les USA.
Les explorations menées par Shell au large de l’Alaska avaient été sévèrement décriées par diverses organisations de protection de l’environnement à l’instar de GreenPeace. Celle-ci, en particulier, voyait des risques pour les populations de l’Arctique, la faune et le climat. En réponse, le président américain Barack Obama, qui avait permis à la principale compagnie européenne d’y mener ses opérations, s’était engagé à instaurer des règlements les plus exigeants possibles pour lutter contre la pollution. Cet échec devrait coûter cher à Shell, ses charges pouvant aller jusqu’au milliard de dollars d’après certains analystes.