Dans un sommet, dont les discussions sont dominées par les questions de lutte contre le terrorisme, les chefs d’Etat et de gouvernement du G20 réunis pour deux jours en Turquie, se sont engagés à utiliser tous les outils à leur disposition pour soutenir la croissance économique et s’attaquer au financement du terrorisme, de coopérer plus efficacement dans l’échange de renseignements et de renforcer les contrôles aux frontières ainsi que dans le trafic aérien.
Ce rendez-vous annuel des leaders de la planète devait initialement se focaliser que les sujets économiques et la crise des migrants en Europe. La question économique n’a cependant pas été totalement passée sous silence.
Les pays du G20 ont reconnu dans leur projet de déclaration finale, que la croissance économique mondiale était déséquilibrée et en-deçà des attentes, plombée par une demande mondiale insuffisante et des problèmes persistants. Ils ont maintenu leur objectif de doper le Produit Intérieur Brut total des pays du G20 de deux points supplémentaires d’ici 2018.
Ces pays se sont également mis d’accord, comme prévu, sur un ensemble de mesures destinées à lutter contre l’évasion fiscale des entreprises, même s’il est permis de s’interroger si les pays membres vont mettre en œuvre les dispositifs retenus.
Avec les attentats de vendredi dernier à Paris qui ont fait au moins 129 morts, le dossier de la crise des réfugiés est relativement passé au second plan. Alors que les Nations unies et les Organisations Non Gouvernementales exhortaient le G20 à engager un plan d’action, les pays concernés se sont contentés d’appeler tous les Etats à contribuer à sa résolution, par la relocalisation de migrants et par toute autre forme d’aide humanitaire. D’ici 2017, l’Europe anticipe l’arrivée de quelque trois millions nouveaux demandeurs d’asile. La publication de la version finale du communiqué du G20 est attendue ce lundi.