L’Iran a commencé à démanteler des centrifugeuses dans ses deux principaux centres d’enrichissement d’uranium de Natanz et de Fordo, révèle l’AIEA (Agence Internationale de l’Energie Atomique) dans son rapport mensuel rendu public mercredi à Vienne, en Autriche.
Selon ce rapport, environ 4 500 centrifugeuses ont été déplacées à Natanz et Fordo, des centrifugeuses qui, selon un diplomate, ne contiennent pas d’hexafluorure utilisée pour enrichir l’uranium. Cette mesure est conforme aux engagements pris par la République islamique dans le cadre de l’accord signé le 14 juillet dernier à Vienne avec les grandes puissances sur son programme nucléaire.
Aux termes de cet accord, Téhéran devrait également réduire le nombre de ses centrifugeuses qui doivent passer de 19 000 actuellement à environ 6 100. Et sur ces dernières, seules 5 100 devraient être utilisées pour enrichir l’uranium. Le rapport de l’AIEA précise également que le stock iranien d’uranium faiblement enrichi a augmenté de 460.2 kg depuis août pour atteindre 8 305.6 kg, une augmentation qui n’inquiète pas l’agence onusienne qui la considère comme une fluctuation normale.
L’accord de Vienne prévoit que le stock d’uranium faiblement enrichi de l’Iran soit réduit à terme à 300 kilogrammes.
L’accord de Vienne doit entrer en vigueur dans les prochaines semaines ou les prochains mois, après vérification que tous les engagements préalables ont été tenus. Cet accord vise à limiter les activités nucléaires de la République islamique en échange de la levée des sanctions internationales qui frappent durement l’économie de la République islamique. Et la réduction du nombre de centrifugeuses iraniennes est un des points cruciaux de l’accord, ces machines pouvant servir à fabriquer de la matière fissile pour une bombe nucléaire.