Les différentes factions de l’opposition syrienne qui constituent le CNS (Conseil National Syrien) ont décidé de renouveler leur confiance à Burhan Ghalioun en tant que président de la principale coalition de l’opposition au régime de Bachar al-Assad.
L’annonce a été faite hier mercredi 15 février 2012 par Basma Kodmani, la porte-parole du CNS à l’issue d’une réunion de l’instance de l’opposition à Doha, la capitale qatarie. Cette reconduction est la première exception à la présidence tournante du CNS de trois mois prévue lors de la mise sur pied du mouvement d’opposition. Islamistes, nationalistes, libéraux et indépendants, toutes les tendances de l’opposition syrienne ont décidé de prolonger de trois mois encore la confiance qu’elles avaient accordée en octobre dernier à cet universitaire syrien exilé en France depuis plus de trente ans, et ce en dépit des critiques quant à sa gestion de la part des opposants de l’intérieur et des exilés syriens membres du CNS.
Pour son second mandat à la présidence du CNS, Burhan Ghalioun devrait bénéficier du durcissement de l’attitude des pays arabes à l’encontre de la Syrie. Après l’expulsion des ambassadeurs syriens des pays du CCG qui ont dans la foulée rappelé les leurs en poste à Damas, les ministres des Affaires étrangères de la Ligue Arabe réunis dimanche dernier au Caire ont décidé d’apporter ouvertement un soutien politique et matériel à l’opposition syrienne et ont l’intention de demander au Conseil de sécurité de l’ONU la formation d’une force conjointe ONU-Arabes pour mettre un terme aux violences en Syrie.