Les candidats favoris dans la course à la Maison Blanche, la démocrate Hillary Clinton et son rival républicain Donald Trump, ont profité de la tenue lundi, de la conférence annuelle de l’AIPAC, un puissant groupe de pression juif américain, pour tenter d’amadouer l’électorat juif, en faisant l’éloge de l’alliance avec Israël.
Devant 15.000 personnes rassemblées pour l’occasion, Hillary Clinton a d’emblée attaqué en déclarant que la sécurité d’Israël n’était pas négociable. Elle a également vanté « des visions différentes du leadership de l’Amérique au Moyen-Orient et dans le monde ». Elle a en outre, accusé son adversaire Donald Trump d’avoir une politique étrangère potentielle qui insulte les amis des Etats-Unis, ne collabore pas avec eux et enhardirait leurs adversaires à les vaincre. l’ancienne secrétaire d’Etat et devant le même auditoire,
La réponse du candidat républicain n’a pas été moins virulente. Quelques heures après, le milliardaire Donald Trump a promis qu’une fois élu président, il mettra fin aux jours où «l’on traitait l’Israélien comme un citoyen de seconde zone ». Il a aussi promis de reconnaître Jérusalem comme capitale de l’Etat hébreu et de transférer l’ambassade américaine de Tel-Aviv à la Ville sainte.
Il a également juré de « démanteler l’accord catastrophique » scellé en juillet entre les grandes puissances et l’Iran sur son programme nucléaire, un accord dont les grandes lignes ont été définies par le président Barack Obama et son ministre des Affaires étrangères, John Kerry et qui s’est soldé par une levée des sanctions contre la République islamique d’Iran.
Selon diverses estimations, les Etats-Unis comptent entre cinq et six millions de juifs américains, soit la plus grande communauté juive dans le monde, après celle d’Israël. Cet électorat reste donc déterminant pour tout prétendant à la présidence américaine et c’est la raison pour laquelle les deux candidats ont en fait un des sujets clés dans leur confrontation électorale.