Le gouvernement américain a traîné en justice jeudi sept Iraniens pour piratage informatique envers des banques et un barrage en faveur des autorités de leur pays.
Il s’agit de la première mise en accusation de la justice américaine à l’encontre d’étrangers, auxquels il est reproché d’avoir piraté des infrastructures critiques pour le compte d’un autre Etat.
En clair, Washington accuse Sadegh Ahmadzadegan, Ahmad Fathi, Hamid Firoozi, Omid Ghaffarinia, Sina Keissar, Nader Seidik et Amin Shokohi d’avoir initié plusieurs attaques informatiques visant des institutions financières et d’avoir contrôlé à distance un barrage, d’après des propos de la ministre américaine de la Justice, Loretta Lynch. De manière plus précise, ces informaticiens se seraient attaqués aux sites web de la Bank of America, du Nasdaq, du Dow Jones ou d’AT&T dans le but d’empêcher la clientèle de ces structures d’accéder à leurs services en ligne.
En outre, l’un des accusés serait parvenu à prendre, durant environ un mois au cours de l’été 2013, le contrôle du système informatique du barrage Bowman Avenue, prenant place à Rye dans l’Etat de New York : « cet accès aurait permis de contrôler les niveaux d’eau et le flux hydraulique, faisant courir un danger clair et immédiat à la population », a expliqué Mme Lynch. Il faut noter qu’à cette époque, le système permettant de manœuvrer le barrage hydraulique avait été déconnecté du réseau informatique pour des raisons de maintenance.
Fort probablement, les autorités iraniennes ne vont guère procéder à l’arrestation de ces informaticiens pour le compte de Washington. Quoi qu’il en soit, les Etats-Unis affirment, de leur côté, que cette mise en accusation n’est pas uniquement symbolique.