Le secrétaire général délégué de l’Otan, Alexander Vershbow a déclaré jeudi, que l’Alliance nord Atlantique refusait de lier sa coopération avec Moscou dans la lutte contre le terrorisme à celle du renforcement de son flanc oriental, répondant ainsi à un appel lancé par le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
Cité par l’agence de presse Ria Novosti, Sergueï Lavrov a déclaré au début des entretiens avec son homologue allemand, Frank-Walter Steinmeier, au lendemain des attentats de Bruxelles, que l’Union européenne devait arrêter ses «jeux géopolitiques» et s’unir avec la Russie dans la lutte contre les «terroristes».
Des appels similaires ont été lancés par le président de la Commission des Affaires étrangères de la Douma, le Parlement russe, et le président Vladimir Poutine lui-même.
L’Otan est prête à accroître sa coopération avec Moscou dans la lutte contre le terrorisme, mais refuse tout arrangement donnant-donnant. Dans la proposition du ministre russe des Affaires étrangères, l’Otan a compris une demande d’atténuation des mesures de boycott occidentales décrétées suite au conflit ukrainien. Alexander Vershbow a souligné jeudi que l’Otan allait poursuivre ses plans et envoyer davantage de troupes et d’équipements pour renforcer son flanc oriental, suite à l’annexion de la Crimée, en 2014, par Moscou accusée de «saper les principes de base de sécurité européen».
Le secrétaire général délégué de l’Otan a également dit attendre du sommet de l’Alliance prévu en juillet à Varsovie, qu’il permette « d’intensifier ses efforts en vue de renforcer les capacités de défense de ses voisins, en particulier au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, de sorte qu’ils puissent être mieux équipés pour lutter contre la propagation du terrorisme à la porte de l’Otan».