Les Etats-Unis comptent déployer une brigade blindée en Europe de l’Est

une-brigade-blindee-americaine-deployee-en-europe-de-lest-en-2017Les Etats-Unis ont décidé de déployer, à partir de février 2017, des blindés en permanence en Europe de l’Est afin de réagir au risque d’agression russe après la prise du contrôle d’une portion de l’Ukraine par des insurgés proches de Moscou.

C’est une première depuis la fin de la guerre froide, puisqu’après l’effondrement du bloc soviétique, les USA avaient progressivement retiré leurs chars du continent européen.

Deux décennies après, les autorités américaines ont décidé de les remettre à nouveau en place, à la plus grande satisfaction du ministre letton de la Défense, Raimonds Bergmanis. «C’est la confirmation de la politique constante du président Obama à l’égard des partenaires est-européens de l’Otan », s’est-il réjoui, rappelant qu’en septembre 2014, le président Obama avait déclaré que « Tallin, Riga et Vilnius étaient aussi importants à protéger que Berlin, Paris et Londres ».

En effet, le Pentagone et l’Otan avaient d’ores et déjà fait allusion au déploiement par rotation de cette brigade blindée de 4.200 hommes en Europe de l’Est. Mais, aucun planning précis n’avait été révélé.

Depuis le printemps 2014, l’Otan a pris plusieurs mesures visant à rassurer les Etats alliés de l’Europe de l’Est, dont, entre autres, la mise en place de centres logistiques ou l’envoi d’avions de chasse dans les pays baltes ou encore le déploiement de plus de navires en mer Baltique et en mer Noire.

De leur côté, les autorités russes ont, à maintes reprises, mis en garde contre le «stationnement permanent» de forces armées alliées à sa frontière, ce qu’elles assimilent à une violation de l’Acte fondateur Otan-Russie conclu en 1997.

En réponse, le département américain de la Défense a indiqué mercredi que la nouvelle brigade blindée ne sera pas stationnée de façon permanente, étant donné qu’elle sera déployée par rotation consécutive de 9 mois, à partir d’unités basées hors du continent européen. Six pays, en l’occurrence la Bulgarie, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne et la Roumanie, sont concernés par ces rotations.

Andreï Touabovitch

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