La présidence de la chambre des députés du Brésil a annoncé mardi, que les élus se prononceront lors de la plénière de dimanche prochain, sur la requête de destitution de la cheffe d’Etat, Dilma Rousseff, accusée d’avoir truqué des comptes publics.
Un porte-parole de l’Assemblée nationale brésilienne a confié à la presse que « le vote commencera dimanche à 14H00 (17H00 GMT) et le résultat devrait être connu en fin de soirée ». Deux tiers des députés (342 sur 513) devront se prononcer en faveur de cette destitution afin que la procédure se poursuive au niveau du Sénat. Si ce quorum n’est pas atteint, ce processus sera définitivement clos.
Les discussions débuteront dès vendredi matin avec l’exposé des arguments aussi bien de l’accusation que de la défense. Par la suite, une heure sera accordée à chacune des 25 formations politiques représentées dans la chambre basse du parlement brésilien pour faire connaître sa position pour ou contre la destitution de la dirigeante.
Les débats reprendront le samedi avec les interventions individuelles des élus, qui, chacun, pourront s’exprimer pendant une durée maximale de trois minutes. Pour finir, le scrutin sera organisé le dimanche : chaque élu sera d’abord appelé nommément pour dire sa position au micro.
En cas de vote des députés pour l’impeachment, le Sénat, à son tour, devra donner son approbation ou non à la majorité simple, à la mise en accusation de Mme Rousseff, qui serait alors suspendue de ses fonctions pendant 180 jours au maximum dans l’attente d’un vote définitif sur sa destitution, nécessitant également les deux-tiers des suffrages des sénateurs. Le vice-président Michel Terner devrait alors lui trouer un remplaçant.