La présidente brésilienne, Dilma Rousseff a pris part aux rassemblements et meetings des organisations syndicales de gauche organisés à São Paulo à l’occasion de la Fête du Travail, malgré la procédure d’impeachment lancée contre elle par l’opposition.
La semaine prochaine, la présidente brésilienne pourrait être suspendue de ses fonctions par le Sénat, ce qui ne semble pas la déstabiliser, puisqu’elle s’est quand même, affichée en public pour le 1er Mai. En effet, quelques dizaines de milliers de militants sont venus apporter leur soutien à Mme Rousseff, qui est à la tête du Brésil depuis déjà 5 ans.
La cheffe d’Etat est soupçonnée d’avoir truqué les comptes publics, ce qu’elle continue à récuser. « Il ne s’agit pas d’un coup d’Etat militaire classique, comme par le passé, avec des chars dans les rues. C’est un coup d’Etat spécial », a lancé l’ancienne militante de la guérilla en direction des militants.
La présidente brésilienne s’est montrée déterminée à se battre jusqu’au bout. « Je suis venue vous dire que je vais résister», a-t-elle lancé à l’adresse de ses partisans qui scandaient : «Dilma, guerrière du peuple brésilien». Rousseff a profité de sa présence à la tribune, pour annoncer une augmentation des allocations familiales et une baisse des impôts. Pourtant, dans 9 jours, le Sénat brésilien pourrait la suspendre de ses fonctions pour une période de 6 mois, avant que son sort ne soit définitivement scellé un peu plus tard, par un jugement.
Pour les leaders de l’opposition qui tenaient leurs propres meetings à l’occasion du 1er mai, il s’agit ni plus ni moins que d’un geste de désespoir de Dilma Rousseff.