Le ministre russe du développement économique Alexeï Ulyukaev a exprimé lundi sur les colonnes du quotidien helvétique «Le Temps», le souhait de son pays de développer ses relations économiques avec la Suisse, en dépit du fait que Moscou continue de garder un grief contre Berne pour sa position sur les sanctions internationales à son encontre.
Alexeï Ulyukaev a profité d’un récent passage à Genève, où il devait inaugurer la représentation russe à l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) pour rencontrer les représentants d’une quinzaine d’entreprises romandes.
La Russie a spécialement en ligne de mire la privatisation de plusieurs de ses multinationales publiques. Plus de 50% du groupe pétrolier Bashneft ou encore plus de 10% de la banque d’Etat VTB par exemple sont ouverts aux investisseurs. Mais estimant qu’UBS et Credit Suisse ne sont pas pour le moment concurrentielles avec des entreprises russes pour participer à ces opérations de privatisation, Alexeï Ulyukaev propose aux banques suisses de s’unir, peut-être avec d’autres institutions.
Toutefois, d’après le responsable russe, les investissements restent positifs et davantage de flux russes arrivent en Suisse que l’inverse. Moscou semble déterminé à accentuer cette dynamique. Présentant une économie qui reprend des couleurs, Alexeï Ulyukaev a ainsi déclaré que le pire de la crise économique se trouvait maintenant derrière le pays.
S’appuyant sur une balance commerciale en surplus, les marchés financiers en progression et la maîtrise de la baisse de la production industrielle en Russie, Alexeï Ulyukaev a dit s’attendre à une croissance du Produit Intérieur Brut dans les prochains mois et à une reprise des investissements l’année prochaine.