La justice brésilienne suspend le président de la Chambre des députés

Bresil-la-justice-suspend-le-president-de-l-Assemblee-et-ennemi-de-RousseffLe président de la Chambre des débutés brésiliens, Eduardo Cunha, a été suspendu jeudi, de ses fonctions, sur décision de la Cour suprême pour entrave aux enquêtes pour corruption le concernant dans l’affaire Petrobras.

Hier soir, les onze magistrats de la Cour suprême brésilienne ont unanimement approuvé la suspension prononcée à l’encontre de M. Cunha (Parti du Mouvement Démocratique Brésilien – PMDB -, centre), qui est à l’origine de la procédure de destitution de la présidente brésilienne, Dilma Rousseff (Parti des Travailleurs – PT , gauche).

Selon le juge Teori Zavaski, le président de Chambre des députés a « usé de ses fonctions dans son propre intérêt et de façon illicite pour empêcher que les investigations à son encontre n’arrivent à leur terme ». En effet, Eduardo Cunha est en instance de jugement devant la Cour suprême brésilienne pour avoir caché dans des comptes ouverts en Suisse la somme de 5 millions de dollars au minimum, laquelle serait issue de fonds détournées de la compagnie pétrolière publique Petrobras. La troisième personnalité de l’Etat brésilien, qui est issue de la même formation politique que le vice-président Michel Temer, fait l’objet de 11 autres procédures suite à des soupçons de corruption liés à l’affaire Petrobras.

En réaction, M. Cunha n’a pas caché, dans la soirée, son intention de faire appel de cette décision de justice. « Il est clair que je suis la cible de rétorsions pour mon rôle dans la procédure d’impeachment (destitution). Mais cela va se terminer mercredi prochain, si Dieu le veut, avec la mise à l’écart de Dilma Rousseff », a-t-il déclaré.

Quant à la cheffe de l’Etat, elle pourrait être suspendue de ses fonctions dès le 11 mai prochain sur décision du Sénat pour une durée de six mois au maximum, délai nécessaire pour prononcer un jugement définitif. Dans ce cas de figure, la dirigeante brésilienne sera alors remplacée par Temer.

Andreï Touabovitch

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