Aux Etats-Unis, le réseau social Facebook est soupçonné d’orienter les choix politiques de ses abonnés en censurant des «contenus populaires» ou «trending» conservateurs.
Facebook a commencé à lancer en 2014, les trendings, définis par le réseau social comme des « sujets dont la popularité est récemment montée en flèche». Normalement, les utilisateurs de Facebook ont la possibilité de consulter ces contenus populaires sélectionnés automatiquement.
Un processus remis en question par le site Gizmodo, qui affirme que la sélection des trendings est totalement subjective. Ainsi, les sujets à tendance conservatrice sont systématiquement censurés. Selon ce portail web, cette sélection émane d’une équipe de curateurs, constituée à majorité de journalistes. Ces derniers jouiraient d’une large marge de manœuvre, qui leurs permettrait de censurer les sujets politiques de droite.
D’après la même source, la direction de Facebook n’y est pour rien, cette censure n’émane que des orientations politiques de ses salariés. Toutefois, la direction du réseau social passerait par les contenus populaires pour communiquer et ses équipes peuvent injecter dans cette rubrique des sujets pas forcément populaires. Ce qui permettrait à Facebook de mieux concurrencer Twitter en termes de réactivité sur l’actualité.
Ainsi, le mouvement « Black Lives Matter », appuyé par Facebook, aurait été ajouté manuellement aux trendings.
Gizmodo a tenu à signaler que ces révélations décrivent une situation passée sur base de témoignages d’anciens salariés de Facebook. Néanmoins, à l’approche de l’élection présidentielle américaine, il serait préoccupant de voir certains sujets d’actualité subir le même traitement. Comme il fallait s’y attendre, les Républicains ont d’ores et déjà demandé à Facebook de s’expliquer, d’autant plus que son patron, Mark Zuckerberg, a, maintes fois, pris position contre leur candidat, Donald Trump.