Le constructeur naval français DCNS a annoncé la livraison, jeudi dernier, d’un premier Mistral à l’Egypte. Ce bâtiment de guerre était initialement destiné à la Russie mais, suite aux sanctions européennes contre ce pays, dans le contexte de la crise ukrainienne, la France l’a revendu à l’Egypte.
Le premier des deux Mistral devant être livrés au Caire, baptisé «Gamal Abdel Nasser», est passé sous pavillon égyptien dans le cadre d’une cérémonie organisée à Saint-Nazaire, même si la fiesta a été quelque peu perturbée par des manifestations organisées à l’entrée des chantiers navals.
D’ailleurs, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, ainsi que son homologue égyptien, Sedki Sobhi, qui devaient y assister ont fini par annuler ce déplacement en le remplaçant par une déjeuner à Paris, la capitale française.
D’après ce qui est prévu, ce bâtiment de guerre doit quitter Saint-Nazaire dans les jours à venir pour se rendre en Egypte au terme d’un exercice conjoint des marines des deux pays, a indiqué le constructeur naval DCNS.
Quant au second Mistral commandé par l’Etat égyptien, il devrait être livré à la marine de guerre égyptienne en septembre prochain. Pour information, ce second porte-hélicoptères sera baptisé du nom d’un autre ancien dirigeant égyptien, en l’occurrence Anouar el-Sadate.
D’ici 2020, DCNS livrera à l’Egypte pas moins de sept navires de guerre, à savoir deux bâtiments de projection et de commandement (BPC), quatre corvettes Gowind et une frégate FREMM.
Les deux Mistral auraient coûté à l’état égyptien la somme de 950 millions d’euros (1.059 millions de dollars) financés par des fonds saoudiens.