Environ 30.000 nationalistes israéliens, principalement des jeunes, ont défilé hier dimanche dans la ville de Jérusalem-Est, y compris dans les quartiers palestiniens, pour commémorer le 49ème anniversaire de la conquête de la ville sainte d’Al Qods par Israël en 1967.
Aucun incident n’a été signalé lors de cette journée à haute tension qui coïncidait avec le début du Ramadan en Palestine.
Etudiants des écoles religieuses ou colons israéliens sont arrivés par groupes de plusieurs centaines à la porte de Damas, une des entrées de la vielle ville sainte située dans les quartiers arabes de Jérusalem-Est, scandant des chants nationalistes.
Des commerçants arabes de la ville avaient fermé leurs rideaux pour éviter des dégradations, motivés par le souvenir des heurts qui ont marqué la même marche l’année passée. Les jeunes israéliens ont poursuivi leur marche jusqu’au mur des Lamentations où ils ont prié.
Environ 2 000 policiers israéliens « en uniforme et en civil » ont été appelés en renfort pour empêcher toute confrontation entre Israéliens et Palestiniens, surtout après plusieurs mois d’attaques notamment au couteau commises par des Palestiniens. Des systèmes de caméras vidéo ont été installés dans et hors de la Vieille ville ainsi que des hélicoptères ont surveillé l’évènement.
Une association israélienne pro-paix, Ir Amim, avait réclamé l’interdiction du passage des manifestants dans les quartiers palestiniens, mais sa demande a finalement été rejetée par la Cour suprême. Celle-ci s’est contentée de prescrire à la police et aux organisateurs d’avancer d’un quart d’heure le passage des derniers participants par la porte de Damas à 18h15 locale (15h15 GMT) et de s’assurer qu’aucun d’entre eux ne se trouvera plus dans le quartier musulman à 19h00 (16h00 GMT).
L’occupation et l’annexion de Jérusalem-Est par Israël ont été condamnées à plusieurs reprises par l’ONU et est à ce jour plus que jamais source de division. Les Palestiniens veulent faire de la partie orientale de Jérusalem la capitale de l’Etat palestinien auquel ils aspirent, ce que refusent les dirigeants israéliens.