Délicate visite d’Angela Merkel en Chine

merkel-chineLa chancelière allemande Angela Merkel effectue actuellement une visite en Chine, une visite centrée sur l’économie, avec des questions sensibles telles que l’acier, le statut de l’économie chinoise à l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), ainsi que les échanges commerciaux entre la Chine et l’Allemagne.

Sur le point du statut de l’économie de marché que la Chine exige de l’Union européenne avant la fin de l’année, mais à laquelle les parlementaires européens se sont opposés à une écrasante majorité, la chancelière allemande a déclaré lors d’une conférence de presse, que son pays s’en tenait aux promesses faites en 2001, quand la Chine a adhéré à l’OMC. Elle a cependant rappelé le conditionnement de ce statut à des réformes économiques conformément à l’accord de 2001. Ce statut était en effet prévu dans l’accord d’adhésion. Mais il rendrait difficile l’imposition de taxes alourdies sur l’acier chinois à bas prix qui inonde le marché mondial.

Or, les eurodéputés comptent notamment sur cet outil pour tenter d’endiguer les exportations massives d’acier chinois inondant le marché européen, au grand dam des entreprises sidérurgiques du Vieux continent. Les Européens craignent globalement pour plusieurs secteurs industriels ainsi que des dizaines de milliers d’emplois. La question de ce statut d’économie de marché sera à nouveau débattue à la fin du mois de juin ou début de juillet par les commissaires européens.

La discussion autour d’un autre sujet était également vivement attendue à l’occasion de la visite de Merkel en Chine, celle des relations commerciales entre les deux pays. La possibilité de voir la participation du géant chinois de l’électroménager Midea dans Kuka, un fleuron de la robotique allemande qui passerait de 13.5% à plus de 30%, a suscité une vive polémique dans le pays où elle est loin de faire l’unanimité.

Angela Merkel a tenu à rassurer les investisseurs chinois sur l’ouverture de l’Allemagne, rappelant au passage dans un souci de réciprocité que l’Allemagne avait investi quelque 60 milliards d’euros en Chine.

Andreï Touabovitch

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *