La Cour Internationale de Justice (CIJ) a annoncé mercredi avoir reçu une plainte de l’Iran à l’encontre des Etats-Unis, à travers laquelle, les autorités de Téhéran demandent le déblocage des fonds gelés par Washington après avoir décidé de saisir un montant de deux milliards de dollars en vue d’indemniser les familles de victimes des attentats attribués à ce pays du Golfe.
Les autorités iraniennes ont introduit mardi, leur plainte auprès de la plus haute juridiction des Nations Unies dans laquelle il est soutenu que «l’Iran et les sociétés publiques iraniennes jouissent de l’immunité de juridiction à l’égard des tribunaux des Etats-Unis d’Amérique».
A titre de rappel, la Cour suprême américaine avait ordonné, le 20 avril dernier, la saisie d’environ deux milliards de dollars de fonds iraniens gelés, à l’heure actuelle, à New York. Ce sont, en fait, des obligations dans lesquelles la banque centrale d’Iran avait investi. A en croire la justice américaine, cette somme est exigée par un millier de victimes et familles de victimes d’attentats appuyés par l’Iran. Ce groupe comprend notamment les proches des 241 militaires américains morts le 23 octobre 1983, lors de deux attentats suicide ayant pris pour cibles les troupes américaines et françaises de la Force multinationale de sécurité à Beyrouth.
Pour sa part, le président iranien Hassan Rohani a déclaré hier soir, que son pays «a officiellement porté plainte hier (mardi) devant la Cour internationale». «Nous poursuivrons notre plainte jusqu’à parvenir à un résultat», s’est-il engagé par la suite. Et d’ajouter que «les tribunaux américains ont décidé illégalement que ces fonds doivent être remis aux Américains et aux familles des victimes tués au Liban. Ce que les Américains faisaient au Liban n’est pas clair, ni en quoi cette affaire concerne l’Iran».