Les sénateurs démocrates américains sont parvenus mercredi, à contraindre leurs homologues républicains à légiférer sur les armes à feu pour les personnes soupçonnées d’appartenir à un groupe terroriste.
Pour y arriver, les démocrates ont dû s’accaparer la parole durant environ 15 heures dans le cadre d’une obstruction parlementaire ou «filibuster» en anglais.
Pendant plus de 14 heures, le sénateur démocrate du Connecticut, Chris Murphy, s’est exprimé dans la chambre haute du Congrès américain. Il a notamment évoqué l’horreur de la fusillade survenue dans l’école de Sandy Hook en 2012, avec, comme bilan, 26 morts parmi lesquels 20 enfants.
«Vous ne pouvez pas imaginer à quel point il est difficile de regarder dans les yeux les familles des petits garçons et petites filles qui ont été tués à Sandy Hook, et de leur dire que près de quatre ans plus tard, nous n’avons rien fait, rien du tout pour réduire la possibilité que cela se reproduise auprès d’autres familles», a-t-il déclaré.
Sous pression de la NRA, le lobby des armes à feu, les républicains avaient refusé, en décembre dernier, de statuer sur cette question. Mais, cette fois-ci, cette famille politique a consenti à parler de mesures empêchant les ventes d’armes aux personnes soupçonnées de terrorisme ou interdites de prendre l’avion.
Les républicains ont également accepté de discuter d’un amendement en vue de renforcer le contrôle des antécédents lors des ventes d’armes sur les foires et sur internet, à l’heure actuelle très superficiel.
Dans le même ordre d’idées, le candidat à la présidentielle de novembre prochain, Donald Trump, qui a souvent fait preuve d’intransigeance sur le second amendement et le libre port d’armes, s’est dit disposé à examiner ces limitations sur les ventes d’armes aux individus suspectés de terrorisme.