Le président russe, Vladimir Poutine a effectué samedi, sa quatrième visite en Chine depuis l’accession au pouvoir de Xi Jinping.
A l’occasion de cette visite centrée principalement sur l’économie, les deux pays ont renforcé leur coopération, avec notamment la signature de nouveaux accords portant sur la création d’un avion long-courrier à fuselage large, d’un hélicoptère lourd ou encore d’un fonds d’investissements directs en matière de technologies de pointe.
Dans un communiqué, la holding Hélicoptères de Russie a indiqué qu’elle aidera la société publique chinoise Avicopter à concevoir un hélicoptère civil lourd de 38 tonnes. Selon l’accord conclu Hélicoptères de Russie s’engage à fournir à la Chine, des technologies pour ce projet et créera plusieurs systèmes pour cet appareil qui pourra fonctionner par tout temps dans un climat aride et en montagne.
L’avion que les deux pays ont l’intention de créer, objet d’un mémorandum signé au printemps 2014 lors d’une précédente du président Poutine en Chine, est censé concurrencer le Boeing 737 et l’Airbus A320 et occuper un grand segment du marché en Russie, en Chine et dans des pays tiers.
Dans un tout autre secteur, le patron du Rusnano, Anatoli Tchoubaïs et le ministre chinois de la Science et de la Technologie Wang Gang ont convenu de créer un fonds d’investissements qui favorisera le transfert de technologies entre la Chine et la Russie ainsi que des importations de pays tiers, en vue de créer en Russie et en Chine des entreprises industrielles, des filiales, des entreprises de recherche et développement. L’accord prévoit également la création d’un centre de recherche conjoint ou d’un incubateur en matière de nanotechnologies.
Au total, une trentaine d’accords commerciaux ont été signés. Au-delà de son aspect économique évident, le président russe Vladimir Poutine a indirectement mis en avant sa visite en Chine, pour montrer que son pays est loin d’être isolé, alors que les pays de l’Union européenne sont sur le point de prolonger leurs sanctions économiques contre Moscou pour son implication présumée dans le conflit ukrainien.