Alors que l’Union européenne s’apprête à reconduire les sanctions contre la Russie, le président Vladimir Poutine a signé ce mercredi, un décret qui prolonge l’embargo sur les importations alimentaires en provenance de l’Union européenne et d’autres pays.
D’après un communiqué du gouvernement russe mis en ligne, ce décret, afin de «garantir la sécurité nationale de la Russie», prolonge les restrictions économiques spéciales du 6 août 2016 à la fin de l’année 2017.
Pourtant, lors d’un forum international mi-juin, Vladimir Poutine s’était dit prêt à faire «un pas» en direction des Européens. Mais l’espoir d’un apaisement entre les deux parties avec une levée rapide des sanctions de l’Union européenne, s’est rapidement évaporé, suite à l’annonce du président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker qui avait conditionné la levée des sanctions européennes à la contribution de Moscou dans l’application des accords de paix dans l’est de l’Ukraine.
Les sanctions européennes auxquelles s’ajoutent celles décrétées par les Etats-Unis, contre la Russie ont été décidées suite à l’implication présumée de Moscou dans la crise ukrainienne depuis juillet 2014 et l’annexion de la Crimée.
Moscou, qui a toujours réfuté les accusations d’ingérence dans la crise ukrainienne, a réagi en imposant en août 2014, un embargo d’un an, sur les importations alimentaires en provenance des pays occidentaux. Cet embargo a été déjà reconduit une première fois en juin 2015.
Combinées à l’effondrement des prix des hydrocarbures, les sanctions occidentales ont plongé la Russie dans sa plus longue récession depuis l’arrivée au Kremlin de Vladimir Poutine. De l’autre côté, l’embargo russe a amplifié la crise agricole qui frappe l’Union européenne, ce qui contraint entre autres, les producteurs de porcs français, principales victimes de l’embargo, à s’orienter vers la Chine.