Les ministères de la Défense sud-coréen et américain ont annoncé ce vendredi, dans un communiqué conjoint, la conclusion d’un accord sur le déploiement du système de défense antimissiles américain THAAD dans la péninsule dans le but de faire face aux menaces de la Corée du Nord et ses tirs de missiles balistiques. Cette décision a été immédiatement critiquée par la Chine.
Le THAAD, Terminal High Altitude Area Defense, est un système destiné à intercepter et détruire des missiles balistiques de portée moyenne et intermédiaire alors qu’ils sont juste à l’extérieur de l’atmosphère ou bien qu’ils viennent d’y entrer, durant leur dernière phase de vol.
Les négociations entre les deux pays pour son déploiement dans la péninsule coréenne avaient officiellement débuté le 7 février dernier, juste après le tir par la Corée du Nord d’une fusée à longue portée, survenu un mois après le quatrième essai nucléaire nord-coréen le 6 janvier.
Le système THAAD sera géré par les Forces américaines déployés en Corée du Sud. D’après l’agence de presse sud-coréenne Yonhap, ce bouclier antimissiles devrait être effectivement déployé d’ici à la fin 2017.
La Corée du Sud et les Etats-Unis seraient actuellement dans la dernière phase de discussions pour choisir le site sur lequel le bouclier antimissiles sera installé. Les régions centrales ou du Gyeonggi sont notamment citées.
D’après les autorités militaires américaines et sud-coréennes, le THAAD se focalisera uniquement sur les menaces balistiques et nucléaires nord-coréennes et ne doit viser aucun pays tiers dans la région. Cette précision visant notamment à rassurer la Chine ne semble pas avoir atteint son objectif. Pékin a d’ores et déjà condamné ce déploiement qui devrait selon le gouvernement chinois «nuire gravement» à la sécurité régionale. Avec Moscou, qui est également irritée par ce projet, la Chine reproche à Washington de vouloir faire une démonstration de force dans la région.