Alors que le flux migratoire vers l’Europe s’intensifie chaque jour, les pays européens ont décidé de consacrer 1,5 millions d’euros à des campagnes médiatiques à destination des pays de l’Afrique de l’Ouest pour dissuader les potentiels candidats à l’émigration dans cette région d’où proviennent une grande partie des migrants clandestins qui atteignent l’Europe.
En moins d’une semaine, les gardes côtes italiens ont annoncé avoir récupéré plus de 8000 personnes voulant atteindre l’Europe de manière clandestine. Ce chiffre vient s’ajouter aux quelque 90.000 autres migrants clandestins arrivés en Europe depuis le début de l’année.
Cette frénésie migratoire s’est largement accentuée durant ces dernières semaines, à cause d’une météo clémente qui favorise la traversée de la méditerranée.
Les nombreuses tentatives initiées par les autorités européennes pour ralentir ce flux migratoire se sont à chaque fois soldées par des échecs cuisants. Ni l’instauration de barrières terrestres, ni la mise en place de patrouilles maritimes n’ont suffit à ralentir la vague migratoire touchant l’Europe.
Afin de remédier à ce mouvement incessant, les autorités italiennes en collaboration avec l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) ont décidé de tenter une nouvelle approche. Celle-ci vise à persuader directement les candidats à l’immigration de ne pas tenter cette aventure.
Destinée principalement aux pays de l’Afrique de l’Ouest, cette campagne qui revêt les formes de publicités ciblées, informe les potentiels candidats à l’émigration des dangers qui les guettent durant leurs parcours pour atteindre l’Europe.
Intitulée «Aware Migrants» (migrants conscients), cette campagne publicitaire prévoit de diffuser des témoignages de migrants ayant fortement souffert durant leurs traversées. Elle sera diffusée sur plusieurs canaux, dont la télévision, les réseaux sociaux et la radio. Un budget de 1,5 millions d’euros a d’ailleurs été alloué à cette campagne dont les résultats concrets ne seront visibles que d’ici quelques mois, voire quelques années.