Le groupe américain Textron, qui est le dernier fabricant de bombes à sous-munitions aux Etats-Unis, a décidé de mettre un terme à cette activité, cédant ainsi à la pression des organismes de défense des droits humains, qui militent pour l’élimination de ce type d’armes.
Le groupe Textron a adressé mercredi soir, une notification à la SEC, le gendarme boursier américain, dans laquelle il affirme que «l’environnement politique actuel rend difficile» l’obtention des autorisations d’exportation des bombes à sous-munitions. Ces bombes ont été, par ailleurs, interdites dans nombre de pays.
Pour ce qui est des Etats-Unis, le gouvernement, pressé par des ONG et certains élus du Congrès, avait suspendu, fin mai dernier, la livraison de ce type d’armes à l’Arabie saoudite, accusée par des ONG d’employer ces bombes au Yémen.
Les bombes à sous-munitions peuvent comprendre jusqu’à des centaines de petites bombes. Celles-ci ont la capacité de se répandre sur un vaste périmètre sans forcément exploser. Ces mini-bombes se transforment alors, de fait, en mines anti-personnel pouvant s’actionner en cas de contact et ainsi faire des victimes parmi les civils.
Les bombes à sous-munitions sont interdites par la convention internationale d’Oslo de 2008, qui a été ratifiée par un bon nombre d’Etats occidentaux contrairement aux USA, qui soutiennent que l’utilisation de ce type d’armement peut être justifiée dans certains cas.
Si les Etats-Unis n’ont pas eu recours à ces bombes depuis plusieurs années, ils en poursuivent tout de même l’exportation vers d’autres pays.
En dehors de la première puissance mondiale, une quinzaine de pays, dont la Chine, Israël et la Russie, figurent sur la liste des producteurs d’armes à sous-munitions. Le Tsahal, l’armée israélienne, a utilisé ces bombes à maintes reprises dans ses raids aériens contre les populations palestiniennes de la Bande de Gaza.