Le groupe français Auchan Holding a publié hier mercredi des résultats semestriels en forte baisse, plombés par la crise russe et la baisse du rouble. Les points positifs sont venus de France, où pour la première fois depuis trois ans et demi le groupe a stabilisé ses ventes, et surtout de la Chine où ses activités lui ont permis de se maintenir dans le vert.
Le groupe a publié un bénéfice net en chute de 87.2% au premier semestre, à 4 millions d’euros, tandis que ses ventes reculent de 3% à 26.1 milliards, pénalisées par les effets de change. La situation aurait pu être catastrophique, mais le bénéfice net des activités poursuivies n’a, lui, reculé que de 16% hors change, à 117 millions d’euros, grâce au bénéfice de Sun Art, la coentreprise chinoise d’Auchan et du taïwanais Ruentex, dont Auchan détient 36%.
Le 10 août dernier, Sun Art, coté à Hong Kong, publiait un communiqué dans lequel il annonçait avoir dégagé au cours des six premiers mois de l’année un bénéfice d’environ 192 millions d’euros. Malgré la crise économique qui secoue le pays, le président du directoire d’Auchan Holding et directeur général d’Auchan Retail Wilhelm Hubner reconnaît que la filiale russe du groupe reste « fortement contributeur de résultat pour la filière distribution du groupe.
Il semble donc que ce soit l’activité du groupe en Europe du Sud, et donc en France, qui se trouve le plus à la peine en termes de résultat, alors que le pays est son premier marché avec 34% des ventes. Mais une lueur d’espoir apparaît également sur ce créneau, puisque le groupe est parvenu à stabiliser son chiffre d’affaires en comparable et hors essence, après une baisse de 2% au premier semestre 2015.