La Corée du Nord a procédé lundi, au tir de trois missiles balistiques qui sont tombés à l’intérieur de la Zone économique exclusive (ZEE) japonaise, provoquant une vague de condamnations surtout que ces tirs interviennent au moment où se tient en Chine, le sommet du G20.
La Corée du Sud affirme que les missiles ont été tirés par Pyongyang vers 03h00 GMT à partir du comté de Hwangju, dans l’ouest de la Corée du Nord. Il s’agirait selon le ministère sud-coréen de la Défense de missiles Rodong, d’une portée de 1 000 kilomètres. Tokyo assure que les projectiles ont parcouru un millier de kilomètres avant de tomber à l’intérieur de sa ZEE. Ils ont été tirés sans que le Japon ne soit averti.
Ces nouveaux tirs de missile interviennent moins de quinze jours après le tir d’un projectile par un sous-marin nord-coréen. Le SBLM (missile lancé depuis un sous-marin) avait parcouru un demi-millier de kilomètres en direction du Japon, ce qui, selon les experts, constituait une nette avancée dans les programmes balistiques nord-coréens. Cette technologie pourrait faire monter d’un cran la menace nucléaire nord-coréenne, porter sa dissuasion au-delà de la péninsule coréenne, et offrir à la Corée du Nord une capacité de « seconde frappe » dans l’éventualité s’une attaque contre ses bases.
Les condamnations de ces nouveaux tirs de missiles nord-coréens ne se sont pas fait attendre. Les Etats-Unis ont dénoncé « des tirs dangereux qui représentent une menace pour l’aviation civile et le commerce maritime » dans la région et réaffirmé leur détermination à défendre leurs alliés.
Le Japon a exprimé sa profonde préoccupation face à des tirs de missiles qui constituent une menace grave pour sa sécurité nationale. Face à la multiplication des tirs de missiles nord-coréens, Séoul a accepté le déploiement controversé sur son sol du bouclier anti-missiles américain THAAD, une décision condamnée à la fois par Pékin et Moscou et qui fait monter encore d’un cran la tension dans la région.