Des clients américains lésés dans le cadre du scandale des moteurs diesel truqués «Dieselgate», ont porté plainte en Californie, contre l’équipementier allemand Bosch, l’accusant d’avoir pris activement part à cette fraude pendant plus d’une décennie, et d’avoir été au courant de l’emploi par Volkswagen de logiciels pilotant les rejets de gaz polluants.
Il s’agit d’une plainte de 740 pages déposée contre le constructeur automobile allemand, mais dont certaines portions concernent l’équipementier Bosch. Ce dernier a toujours admis avoir livré le logiciel illicite à Volkswagen, mais a rejeté toute implication dans une fraude ultérieure telle que pratiquée par son client.
De son côté, l’accusation affirme que Volkswagen n’était pas en mesure de modifier le logiciel pour falsifier les mesures de rejets de polluants sans l’aval de Bosch. Elle se base principalement sur un courrier électronique datant de 2008, dans lequel Bosch sollicite une indemnisation à Volkswagen du fait de l’emploi du fameux logiciel que l’équipementier «savait interdit par la loi américaine», est-il mentionné dans la plainte.
Le constructeur allemand Volkswagen n’aurait pas donné une suite à cette demande et aurait déploré que Bosch ait envisagé de faire appel à des avocats pour obtenir gain de cause.
De l’avis de l’accusation, cela prouve que le groupe de Stuttgart a activement participé à la fraude des moteurs diesels. Cela montre également que le plan de trucage de ces moteurs date du début 2005 au plus tard, donc peu avant l’offensive diesel prévue par Volkswagen aux Etats-Unis.
Une étude publiée à cette époque, affirmait qu’une intervention sur le logiciel de Bosch pourrait permettre de piloter les valeurs de rejets de gaz polluants. Ce logiciel devait être en mesure de déterminer si le véhicule se trouvait en conduite normale ou sur un pont servant à des tests de pollution. Les plaignants assurent qu’aucune manipulation n’aurait été faisable sans l’implication des ingénieurs de l’équipementier allemand Bosh.