Suite au dernier essai nucléaire nord-coréen, les représentants sud-coréen et chinois sur le dossier se sont rencontrés hier jeudi à Pékin pour discuter des contre-mesures à prendre, alors que le Conseil de sécurité également envisage d’imposer de nouvelles sanctions contre Pyongyang.
La rencontre d’hier à Pékin a réuni le représentant pour la paix de la péninsule coréenne et les affaires de sécurité du ministère des Affaires étrangères Kim Hong-kyun et son homologue chinois Wu Dawei. Selon certaines sources, la Corée du Sud demande à la Chine d’adopter une position plus ferme face à la Corée du Nord, avec notamment une interdiction des transports terrestres vers la Corée du Nord. La Chine étant également opposée au développement d’armes nucléaires en Corée du Nord, la discussion se serait concentrée sur le niveau des prochaines sanctions. Les analystes estiment également que Pékin n’a aucune objection à l’idée de durcir sa pression sur Pyongyang, mais elle est cependant réticente par crainte que ces pressions sur l’économie de son turbulent allié n’aboutissent à un effondrement du régime de Kim Jong-un et une réunification des deux Corées, ce qui mènerait à sa porte toutes les forces américaines stationnées actuellement en Corée du Sud, soit environ 30 000 hommes.
Cette rencontre est la première entre les deux chefs des pourparlers à six depuis le cinquième essai nucléaire nord-coréen, les deux hommes s’étant déjà, immédiatement après le test nord-coréen, parlé au téléphone. Les différents essais nucléaires nord-coréens ont entraîné sur le pays une multitude de sanctions, la dernière série ayant été imposée après l’adoption par le Conseil de sécurité de la résolution 2270 après le quatrième essai nucléaire effectué en janvier. Les nouvelles sanctions sur lesquelles travaille actuellement le Conseil de sécurité pourraient inclure des mesures concernant les violations des droits de l’Homme selon un haut responsable du gouvernement sud-coréen.