Le président de la ligue de la jeunesse de l’ANC – le parti au pouvoir en Afrique du Sud -, Julius Malema, banni récemment par sa famille politique, a décidé de faire appel de cette décision. Le bras de fer prévisible aura bel et bien lieu.
« La direction de la ligue de jeunesse de l’ANC va faire appel dans les 14 jours suivant le jugement de la commission nationale de discipline ». Une déclaration de Ronald Lamola, vice-président de ce segment du parti politique, faite lundi au siège de l’ANC à Johannesburg. Et d’ajouter, « la direction de la ligue de jeunesse ne sera jamais remplacée par une procédure qui n’émanerait pas de ses instances et de ses membres ». Un vrai endoctrinement. En effet, les adhérents à ce mouvement semblent prêts à tout pour conserver M. Malema. Une attitude qui tire ses bases dans l’histoire de l’ANC. Sa jeunesse a toujours été la section la plus radicale. Un qualificatif qui caractérise le responsable déchu. Julius Malema a toujours été adepte des positions extrêmes et peu populaires dans sa famille politique, telles que la nationalisation du secteur minier ou l’expulsion des propriétaires terriens à majorité blancs. Ce qui lui a valu, paradoxalement, un soutien indéfectible au sein d’une masse partisane et juvénile, donc assoiffée d’un lendemain meilleur : « nous ne pouvons pas abandonner la lutte pour la libération économique car nous y croyons », a confié fermement le numéro 2 du mouvement.
Mais, un doute semble s’immiscer dans ces paroles déterminées. Cela s’est lu sur le visage de Julius Malema, de loin plus discret que d’ordinaire à ce point de presse. Un signe avant-coureur de sa prochaine chute ?