Donald Payne, membre de la chambre des représentants du congrès américain et ardent défenseur du continent noir, est mort mardi. Celui qui s’est tout récemment distingué en s’opposant à la candidature d’Abdoulaye Wade pour l’actuel scrutin au Sénégal se sera mis en exergue de multiples manières pour la cause africaine.
« Il a été au premier plan dans les relations entre les Etats Unis et l’Afrique, contribuant énormément à rétablir la démocratie et les droits de l’homme à travers le continent », reconnaît le président Barack Obama en parlant de l’illustre disparu. En effet, M. Payne était un expert en matière africaine. A lui tout seul, il a empilé des dossiers de travail sur de nombreux pays, dont, la Somalie, le Soudan et Madagascar. De cette manière, M. Payne était parvenu en 2004 à faire adopter par la chambre des représentants une résolution écrite de sa propre main et traitant de génocide les massacres au Darfour. Quelques années plus tard, il s’est montré inusable en s’associant à trois autres députés – les démocrates Christopher A. Coon de l’Etat de Delaware et Johnny Isakson de l’Etat de Géorgie et le républicain Christopher Smith du New Jersey – afin de signer, en date du 14 décembre 2011, une lettre déconseillant au président sénégalais de briguer un troisième mandat successif à la tête du pays.
Néanmoins, M. Payne ne s’est pas seulement battu pour l’Afrique mais également pour ses compatriotes. M. Obama raconte : « Don, après avoir servi comme le premier président afro-américain du Conseil National des Ymca, puis plusieurs années dans l’administration locale, est devenu le premier membre du Congrès Afro-Américain à représenter l’Etat du New Jersey. A Washington, il s’est battu pour augmenter le salaire minimum, assurer la sécurité des travailleurs, à garantir des soins de santé abordables et d’améliorer le système éducatif ». Ainsi, les USA et l’Afrique lui en seront à jamais reconnaissants.