A l’occasion des célébrations de la fête nationale en Allemagne, la chancelière, Angela Merkel s’est rendue lundi à Dresde où elle a été accueillie par des huées, des sifflets et des slogans hostiles, cette localité étant le fief des extrémistes du mouvement anti-islam et xénophobe Pegida.
«Dégage !», a crié une partie des manifestants vraisemblablement remontés contre Merkel, alors que d’autres brandissaient des pancartes sur lesquelles il était mentionné: « Merkel doit partir».
Le président fédéral, Joachim Gauck, lui aussi n’a pas été épargné par les partisans de Pegida, à son arrivée à Dresde. Pour rappel, ce mouvement organise, depuis déjà deux ans, des protestations contre les réfugiés et les musulmans.
Quoi qu’il en soit, la chancelière allemande a insisté, à cette occasion, sur «le respect mutuel» et «l’acceptation d’opinions politiques très divergentes» afin, dit-elle, de résoudre les problèmes auxquels fait face l’Allemagne.
Actuellement, Angela Merkel qui compte déjà 11 années à la tête du gouvernement allemand, est de plus en plus contestée en raison des inquiétudes des Allemands suscitées par l’afflux massif des migrants.
Par ailleurs, le nombre d’agressions racistes ou contre les demandeurs d’asile a augmenté de manière importante. Ces deux dernières années, le parti populiste de droite Alternative für Deutschland (AfD) a profité de ce contexte pour améliorer considérablement ses résultats lors des élections régionales. De son côté, l’extrême droite avait prévu diverses manifestations lundi à Dresde à l’occasion du 26è anniversaire de la Réunification, de même que la gauche.