La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), a annoncé des investissements de 700 millions Us dollars américains en Inde, répartis en quatre ans, profitant de l’actuelle vague de redressement d’actifs en difficultés dans ce pays.
La CDPQ a ouvert son bureau à New Delhi en mars dernier et devrait investir annuellement entre 150 et 175 millions de dollars américains. La Caisse a conclu une entente avec Edelweiss Group, la société indienne de services financiers, qui lui permet entre autres, d’acquérir 20% de sa filiale Edelweiss Asset Recosntruction Company (EARC), qui achète des prêts en souffrance et dont l’actif sous gestion, est évalué à 4.5 milliards de dollars américains.
Edelweiss rachète des créances d’institutions financières, partage avec ces dernières une partie des bénéfices découlant de la reprise et travaille à redresser les entreprises mal en point.
Les placements, qui seront effectués par EARC ainsi que par l’entremise de différents fonds de sa société mère, mèneront à l’achat de prêts non productifs de banques indiennes et à des investissements en dette privée dans des sociétés indiennes en croissance. Les détails financiers de cette prise de participation n’ont pas été dévoilés, mais la CDPQ comptera des représentants au conseil d’administration d’EARC ainsi qu’au comité d’investissement d’Edelweiss, qui assure le suivi des investissements.
En Inde, les banques nationales sont aux prises avec un portefeuille de prêts douteux avoisinant les 100 milliards de dollars américains en raison des nombreuses réformes des dernières années. Et les investisseurs canadiens semblent avoir très bien compris l’opportunité que représentait cette situation.
La CDPQ, dont la taille de ses investissements en Inde s’élevait le 30 juin dernier, à environ 1,7 milliards de dollars, est le plus récent investisseur institutionnel canadien, après notamment Brookfield Asset Management et l’Office d’investissement du Régime de pensions du Canada, à conclure une entente dans le pays.